Conservatoire des Télécommunications d'Aquitaine

LE TELEGRAPHE ELECTRIQUE ET LE CHIFFRE

 

        Lors de la mise en place du réseau de télégraphe. électrique à partir de 1850, les responsables politiques constatent immédiatement quelques défauts et lacunes dans la transmission. En effet, la télégraphie CHAPPE transmet des dépêches sous forme confidentielle donc soustraites à la curiosité des transmetteurs et du public, sous forme Economique car le codage a une fonction abréviative bien authentifiée, la provenance est plus sûre qu’un message clair qui peut être expédié par une personne quelconque

 

        Pour remédier à ces carences, il est donc parfois nécessaire d’employer des moyens CRYTOGRAPHIQIIES qui assurent un relatif secret des correspondances transmises. La terminologie utilisée est la suivante ;"chiffrer" c'est transformer un texte clair en texte secret : L’opération s’appelle "chiffrement" et la "clé" de la transformation, le système de "chiffre". A l’inverse, "déchiffrer" consiste à transcrire un texte secret en langage clair, grâce à l’opération de "déchiffrement".

 

        L’utilisation du "chiffre" permet de retrouver en partie, les qualités du système CHAPPE et nous assisterons désormais à son emploi de plus en plus fréquent.

 

        Des 1854, le ministère de l’intérieur organise un système de chiffre pour sa propre activité avec un procédé analogue à celui des affaires étrangères

 

        Cette même année, 1854 le directeur général des lignes télégraphiques (Vicomte de Vougy) met en place un procédé de chiffrement pour les signaux de l’appareil français (FOY-BREGUET) qui sera utilisé jusqu’en 1860 mais ces appareils étant progressivement remplacé par des appareils MORSE, le procédé de chiffrement ne répond plus au besoin du service. Lettre du Vicomte de Vougy(Lettre du Vicomte de VOUGY du 3.8.1861)

 

        La solution transitoire adoptée va avoir une énorme influence pour I ‘avenir des procédés de chiffrement.Cette méthode est directement déniée du système de codage CHAPPE décrit plus haut, dont il constitue la suite logique, car l’appareil FOY BREGUET forme des signaux analogues.